Lorsque je suis rentrée dans le rond avec Phoebus, je n’étais pas très à l’aise, d’une part, à cause de ma crainte des chevaux, et d’autre part, de réaliser cette pratique sous vos yeux. Malgré cela, il s’est passé quelque chose avec Phoebus. Un moment, alors que je le brossais, que je lui parlais doucement (pendant qu’il mangeait), je me suis sentie pas bien du tout, les larmes me sont montées (du trop plein). Phoebus a relevé sa tête, et il est venu la coller contre moi, en me poussant légèrement…j’ai trouvé ce moment vraiment chouette, comme s’il me disait « ça va aller!! Ressaisis toi ! »
Plus tard, Phoebus a continué de manger, et Lipzou s’est approchée de moi de l’autre côté de la barrière. Je lui ai donné une grosse touffe d’herbes, placée sous un plot. Je l’ai longuement caressée, tout en repensant à cette expérience que je venais de faire. On est resté un bon moment comme cela, et puis, comme si elle en avait marre, tout à coup, elle est partie de son côté.
Je me suis accroupie contre la barrière, et j’ai regardé Phoebus… ce qui m’entourait à cet instant. Mes angoisses sont remontées, cette peur de me sentir de nouveau seule, abandonnée, retrouver mon quotidien, avec son lot de lourds soucis… Lipzou, entre temps avait fait le tour de l’enclos, c’est là, qu’elle s’est postée en face de moi, et n’a plus bougé. Je l’ai appelée plusieurs fois, montré de l’herbe…rien…elle était face à moi immobile et me fixait, et ce, pendant un long moment. J’ai fini par lui dire « c’est à moi de venir, c’est cela? ». Elle ne bougeait pas. Je me suis levée, je suis allée me mettre à côté d’elle, et on est resté toutes les deux ainsi un très long moment. C’était un moment doux, apaisant, réconfortant…un moment magique, l’impression qu’on était connecté.
Ma question était » Que dois je faire pour m’en sortir? ».
Lipzou m’a répondu » Accepte que les gens viennent à toi pour t’aider…et toi, vas vers eux. »
Une très belle expérience, un souvenir magique !