Imala la suite!

Vous découvrirez ici au fil du temps l’histoire du centre Imala, de ses prémices à sa réalisation, avec comme fil conducteur l’amour entre moi et les animaux qui partagent ma vie. Elles sont diffusées chapitre par chapitre, au gré de mes inspirations. Elles sont issues de ma mythologie personnelle, dans laquelle les animaux parlent et ressentent comme nous, même lorsqu’ils ne sont plus de ce monde… Prenez ce qui vous plaît, au gré de vos croyances!

Imala
Un jour elle est revenue d’un stage en Allemagne où elle avait découvert la méthode Monty
Roberts: le join-up. Elle a fait un rond de longe avec des piquets et du fil dans le pré derrière la
maison, et elle m’a mise à l’intérieur et m’a chassée avec une chambrière jusqu’à ce que je
tourne une oreille vers elle, pour lui signifier que j’étais prête, elle a alors laissé tomber la
chambrière et m’a tourné le dos, je suis venue vers elle et quand elle a commencé à se
déplacer dans le rond je lui ai emboîté le pas.Elle était si contente d’expérimenter et de voir
que ça marchait, ça m’a beaucoup amusée de voir qu’elle progressait sur la voie d’une plus
grande communication avec moi, et j’étais fière d’elle en même temps, même si en vrai,
connectée avec elle je l’étais tout le temps, c’est juste qu’elle ne s’en rendait pas compte…
Il y a eu aussi cette semaine où elle a reçu à la maison la fille d’une amie, Christina, qui faisait
de la voltige. Elles ont passé 5 jours à m’apprendre à être un cheval de voltige dans le rond, et
là encore je me suis appliquée pour être à la hauteur, jusqu’à leurs cris de joie quand nous en
sommes arrivées au stade où Christina courait vers moi et bondissait sur mon dos au galop.Ce
moment d’allégresse partagée c’était quelque chose, qui me récompensait de mes efforts
studieux de la semaine. Je voulais bien tout essayer avec elle, du moment que je sentais cette
complicité entre nous…


Imala
Le jour où elle a décidé de me confier ses fils pour leur apprentissage de l’équitation, j’étais
ivre de joie. Angoissée aussi de ne pas être à la hauteur, et d’en laisser tomber un en ne faisant
pas assez attention ! J’usais de mille précautions, faisant attention de ne pas les bousculer
lorsqu’ils me brossaient, ne bougeant pas d’un poil lorsqu’elle les hissait sur mon dos, me
tenant bien sagement derrière Phoebus monté par Nathalie qui me tenait en longe.
Après une balade avec son aîné sur mon dos, alors âgé de 8 ans, au cours de laquelle j’avais
été sage comme une image, Nathalie a supprimé la longe et confié les rênes à son fils. Quelle
responsabilité et quelle fierté ! Je faisais de tout petits pas confortables, calme et concentrée,
et je faisait bien attention à ne pas faire d’écarts même quand j’avais peur de quelque chose.
Très vite ses deux fils ont pris de l’assurance, ils avaient tous deux une assiette naturelle et la
témérité des enfants inconscients du risque. Sur les directives de Nathalie ils me montaient
rênes longues, et au fil des mois nous nous sommes de plus en plus amusés, on faisaient des
courses au galop, on sautait des obstacles, on franchissait des rivières dans de grandes
éclaboussures, et c’était bien.


Imala
Quelquefois pour lui changer les idées je m’amusais beaucoup à ne pas me laisser attraper
dans le pré. Il faut dire que certains jours elle déboulait vers moi avec une détermination
farouche, un besoin d’évacuer un trop plein de tension qui l’habitait, une dureté envers elle
même et le monde entier qui me faisaient peur. Alors je la guettais du regard en broutant, je la
laissais s’approcher jusqu’à me toucher, et hop je fuyais à une dizaine de mètres ! Elle me
suivait, de plus en plus énervée, en faisant tout le contraire de ce qu’il fallait, j’étais un
professeur impitoyable qui la poussait jusqu’aux sanglots de rage au milieu du pré, là où il
aurait fallu qu’elle se calme et fasse redescendre son agressivité pour avoir le droit de
m’attraper.
Lorsque je la sentais vraiment à bout je mettais fin à l’exercice, et je me laissais enfin faire
avant de l’emmener en balade, car je savais son besoin vital d’évacuer avec moi son mal-être
d’alors.
Elle n’a pas compris à cette époque comment il fallait s’y prendre, les leçons d’ancrage et de
retour au calme elle ne les a apprises que bien plus tard, lorsqu’elle a été accompagnée comme
il faut, et qu’elle a commencé à pratiquer la méditation.


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