Vous découvrirez ici au fil du temps l’histoire du centre Imala, de ses prémices à sa réalisation, avec comme fil conducteur l’amour entre moi et les animaux qui partagent ma vie. Elles sont diffusées chapitre par chapitre, au gré de mes inspirations. Elles sont issues de ma mythologie personnelle, dans laquelle les animaux parlent et ressentent comme nous, même lorsqu’ils ne sont plus de ce monde… Prenez ce qui vous plaît, au gré de vos croyances!
Nathalie
J’ai attendu pendant plus d’un an. Je regardais les chiens dans la rue, attendant un signe. Je réfléchissais aux races que j’aimerais, sans arriver à ma décider pour l’une ou pour l’autre. Un chien plutôt blanc… calme mais réactif… Doux, intelligent… Capable de suivre les chevaux dans de longues ballades… ?
La seule chose que je savais, c’est que je ne voulais plus un chien de pure race, trop fragilisé par une sélection basée uniquement sur la beauté, apportant avec elle son cortège de maladies héréditaires.
Perdre Leeloo à même pas 9 ans d’une crise cardiaque due à une fragilisation excessive des vaisseaux sanguins avait été un crève cœur. Alors un bâtard, oui mais lequel ? Aucun signe ne venait…
Et puis un dimanche après midi, alors que je lézardais sur la terrasse en plein été, mon portable a sonné, et avant de décrocher j’ai eu un accès de tachycardie. « qu’est-ce qui m’arrive ? » ai-je pensé. C’était A. qui me proposait un chiot. Un bébé de 5 semaines, de mère Golden comme Leeloo, et de père samoyède, qu’elle avait recueilli car le maître de la mère était parti avec elle en lui laissant le chiot dont il ne voulait plus s’occuper.
Ma part raisonnable me dictait de ne pas recueillir un chiot si jeune, car le risque qu’il s’identifie trop aux humains, et n’apprenne pas le langage canin est fort. A cet âge ils ont besoin d’apprendre à se comporter en chien au contact de congénères, sous peine d’en faire des asociaux qu’on ne peut plus ensuite mélanger à d’autres chiens. Mais mon instinct me disait qu’il fallait approfondir.
J’ai dit à A. de passer dans l’après-midi et elle est arrivée avec cette petite chose blanche qui ressemblait à une peluche, et qui tenait dans sa main. Je me suis dit, mignon, ok, mais ils le sont tous à cet âge, voyons plus loin.
Nous l’avons posé au sol et je l’ai observé, mine de rien, pendant que nous buvons une tisane. Il était vraiment…zen. Tranquille. Il a pris possession des lieux comme s’il les connaissait déjà, a exploré la terrasse, est venu vers moi et s’est assis sous ma chaise. Puis il s’est couché et s’est endormi, confiant. Il dégageait déjà une telle zénitude que j’ai été conquise.
Plus tard nous l’avons emmené voir les chevaux. Je l’ai pris dans mes bras et l’ai présenté à Bryum, qui l’a senti. En réponse le chiot a tendu une patte et l’a mise dans son naseau. Et c’est là que j’ai su qu’il resterait là, que c’était sa place. Mais il me restait encore une dernière chose à faire : lui trouver une mère adoptive, car c’était ma dernière réserve.
J’ai téléphoné à G. et lui ai demandé s’il était d’accord pour me prêter sa chienne chien-loup le temps de faire l’éducation du petiot. Je connaissais bien Maïdan que je gardais souvent quand G. s’absentait, et je savais que c’était elle qu’il nous fallait. Il m’a dit oui. Maïdan aussi, après une communication avec elle.
Et c’est comme ça que Zen-it est entré dans notre vie… Un tout petit joyeux, calme, confiant, d’une sensibilité énorme, désireux de faire plaisir, une douceur faite chien, envoyé à nous par Leeloo pour savourer la communication animale avec lui en pleine conscience.
Maïdan a pris tout de suite son rôle très à cœur, assurant avec zèle l’éducation de Zen-it, rapidement surnommé Biloutte : la propreté quasi-immédiate, les limites du territoire qu’elle respectait scrupuleusement, l’obéissance… il l’imitait en tout, et nous nous régalions d’observer leurs séances de jeu sur la terrasse, au cours desquelles avec beaucoup de douceur Maïdan apprenait au chiot le langage canin, la morsure inhibée, les auto-contrôles, les postures de soumission et de dominance, tout un bagage qui lui servirait toute sa vie. Il sortait complètement mâchouillé de ces séances, avant de s’écrouler sur mes sandales pour un repos
bien mérité. Il apprenait comme une éponge, sans jamais avoir besoin de se fâcher ni même d’élever la voix, et n’avait qu’un désir, celui de bien faire.
Dès 6 semaines nous l’avons emmené partout avec nous, à la mer, en voiture, en ville, au restaurant, en randonnée en montagne… Partout les gens tombaient en pâmoison devant lui « oh qu’il est miiignon !!! » et nous ne pouvions plus avancer. Nous avons fini par nous habituer à ce phénomène qui ne s’est pas arrêté une fois adulte : quelque chose chez ce chien, sa blancheur, ses yeux noir charbon, son sourire, sa douceur et son calme intérieur arrête les gens et les interpelle.
Zen-it
Leeloo m’avait montré le lieu, et Nathalie et Pierre, et j’avais choisi ma mission auprès d’eux, qui serait douce et agréable puisqu’ils étaient capables d’accueillir les animaux comme des partenaires de vie, et de parler avec eux. Aussi quand Y. m’a pris dans sa grande main et m’a mis dans le camion pour m’emmener, j’ai su où on allait. Ma maman n’avait plus de lait, mais c’était quand même tôt pour la quitter… elle m’a lancé un dernier regard où j’ai lu tout l’amour du monde, et m’a dit d’avoir confiance. Et nous sommes partis vers ma nouvelle vie.
Je suis arrivé dans cet endroit magique, je m’y suis senti tellement bien que je me suis endormi sous la chaise de Nathalie, que j’ai aimé tout de suite.Elle était si calme, si pleine d’amour, si claire à l’intérieur que c’était facile.
Ensuite elle m’a montré les énormes bêtes qui habitent avec elle et j’ai eu peur mais je ne l’ai pas montré sinon elle n’aurait pas voulu me garder. Puis le soir son compagnon est arrivé et devant sa calme autorité et sa grande douceur j’ai été conquis tout de suite. Quel couple queces deux là !
Tout de même le soir, tout seul dans ma cabane j’ai un peu pleuré en pensant à ma maman partie avec Y. Mais le lendemain ils sont allés chercher Maïdan qui m’a tout de suite adopté, et on ne s’est plus quittés pendant deux mois et c’était chouette.
Je suis venu ici pour les aider dans leur projet. Moi aussi je peux faire du bien aux gens, comme les chevaux.
Nathalie m’adore, mais elle n’a pas encore tout compris sur moi. J’ai dû prendre les choses en main pour lui expliquer , car elle ne pense qu’aux chevaux, alors que nous les chiens on peut faire plein de choses aussi.
Il y a quelque temps elle a organisé une journée sur la communication animale, je ne me tenais plus de joie, j’allais pouvoir montrer mes talents. Le matin j’ai regardé tout ce petit monde de mon coin, sage, après avoir fait mon boulot de chien en accueillant les personnes les unes après les autres. Ils ont beaucoup parlé, ça c’est un peu une maladie chez eux ! Puis l’après midi un petit groupe s’est réuni sous la yourte pour contacter des animaux je me suis invité et ils ont fait une communication avec moi. L’une des participantes a eu besoin de moi, c’est ce que j’avais senti. Je suis entré dans son esprit et nous nous sommes retrouvés tous les deux assis l’un près de l’autre dans un beau paysage, et je lui ai fait passer ma douceur et mon calme et elle était de plus en plus paisible. C’était un beau moment. Puis nous sommes allés en rêve au bord de la rivière, là il y avait un beau peuplier -Hélios- et je lui ai dit de poser son fardeau à ses pieds. Elle l’a fait et ensuite elle a été très soulagée. Puis nous avons passé
ensemble un long moment d’harmonie et d’amour dont elle est ressortie les yeux brillants.
Lorsqu’elle a raconté à Nathalie en lui disant qu’elle avait pu poser grâce à moi des choses qui lui pesaient et l’empêchaient d’avancer, j’ai vu Nathalie me regarder d’une drôle de façon, étonnée d’abord, puis j’ai vu de la fierté dans ses yeux. Elle était joyeuse, devant cette évidence ; Leeloo ne m’avait pas envoyé juste pour être un chien de compagnie, mais pour l’aider dans sa mission d’âme qui est d’aider les gens à trouver leur chemin grâce à l’aide de nous autres les animaux. Moi aussi j’allais pouvoir être son partenaire et j’en étais heureux.
Et j’ai fait un clin d’œil à Leeloo, qui me l’a rendu.